Un programme ambitieux pour lutter contre l’insécurité alimentaire
Cap-Haïtien, 4 mars 2025 – La deuxième phase du Programme multisectoriel de Sécurité alimentaire et nutritionnelle (PMSAN) a été officiellement lancée à l’Hôtel Roi Christophe. Financé à hauteur de 37,1 millions d’euros par l’Union européenne et l’Agence française de développement (AFD), ce programme vise à renforcer la résilience alimentaire dans plusieurs régions vulnérables du pays.
Une approche coordonnée pour un impact durable
Piloté par les ministères de l’Agriculture (MARNDR), de la Santé (MSPP), des Affaires sociales (MAST) et de la Planification (MPCE), le PMSAN adopte une approche intersectorielle pour répondre efficacement aux défis de la sécurité alimentaire. Les zones ciblées incluent le Bas Nord-Ouest, le Haut Artibonite, le Nord-Est et l’Ouest, où la précarité alimentaire est particulièrement préoccupante.
Cette initiative s’aligne avec la Politique et Stratégie Nationale de Souveraineté et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PSNSSANH), visant à renforcer la coopération entre les acteurs publics et privés. Sa mise en œuvre est assurée par un consortium d’ONG locales et internationales, sous la supervision d’Expertise France.
Une seconde phase fondée sur l’expérience
Après une première phase initiée en 2018, cette nouvelle étape du PMSAN met l’accent sur une meilleure coordination entre les acteurs et une réponse adaptée aux besoins des populations vulnérables. Elle combine des actions immédiates pour garantir l’accès à une alimentation équilibrée avec des mesures de soutien à la production agricole locale pour une approche plus durable.
Un levier pour le progrès économique et social
Ce programme s’inscrit dans la dynamique des Objectifs de développement durable (ODD), notamment :
- ODD 2 (Faim zéro) : assurer l’accès à une alimentation suffisante et de qualité ;
- ODD 8 (Travail décent et croissance économique) : stimuler l’agriculture locale et la création d’emplois.
Avec cette initiative, les autorités haïtiennes réaffirment leur engagement en faveur de la lutte contre la faim et la malnutrition. Le lancement de cette nouvelle phase marque une avancée significative pour améliorer les conditions de vie des communautés les plus vulnérables et soutenir un développement économique inclusif.