Un ton résolument conservateur
Washington, 5 mars 2025 – À peine revenu à la Maison-Blanche, Donald Trump n’a pas tardé à imposer son empreinte. Lors de son premier discours sur l’état de l’Union, il a exposé une feuille de route marquée par le protectionnisme économique, une politique migratoire radicale et des réformes sociétales conservatrices, consolidant ainsi son projet de remodeler l’Amérique selon ses idéaux.
Des annonces chocs et une autosatisfaction assumée
Pendant plus d’une heure et demie, l’ancien magnat de l’immobilier s’est félicité des avancées de son administration : « Nous avons accompli en quelques semaines ce que d’autres n’ont pas réussi en huit ans. » Il a notamment confirmé la fin des programmes de diversité, l’officialisation de l’anglais comme unique langue nationale et de nouvelles restrictions pour les athlètes transgenres dans le sport.
Sur le plan économique, Trump a annoncé une hausse immédiate des droits de douane : 25 % pour le Mexique et le Canada, 20 % pour la Chine, assurant que ces mesures allaient « redonner aux travailleurs américains ce qui leur appartient ». Il a également mandaté Elon Musk pour piloter un plan drastique de réduction des dépenses publiques, prévoyant la suppression d’agences fédérales et des coupes massives dans l’administration.
Immigration et diplomatie : entre fermeté et ouverture calculée
Fidèle à son programme, Trump a promis la plus vaste opération d’expulsions de l’histoire du pays, déclenchant une ovation du camp républicain. Concernant la politique étrangère, il a surpris en adoptant un ton plus mesuré sur l’Ukraine, évoquant une possible entente économique avec Volodymyr Zelensky, tout en affirmant que Moscou envoyait des « signaux encourageants » pour une sortie de crise.
Un Congrès divisé et une opposition farouche
Si les républicains ont largement applaudi, les démocrates ont exprimé leur opposition virulente. Certains élus ont brandi des pancartes et arboré des vêtements roses en signe de protestation. Un moment de tension a éclaté lorsque le représentant Al Green a interrompu Trump en criant « Vous ne parlez pas au nom du peuple ! », avant d’être expulsé de la salle.
Avec ce discours musclé, Donald Trump pose les bases d’un mandat sans concession. Reste à voir si cette stratégie renforcera son autorité ou aggravera les divisions au sein d’un pays déjà profondément polarisé.