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4 ans après l’assassinat de Jovenel Moïse : impunité persistante et paralysie judiciaire

Port‑au‑Prince, 7 juillet 2025 – Quatre ans après la tragédie sanglante du 7 juillet 2021, la cérémonie de requiem au Palais national devant Fritz Alphonse Jean et les élites politiques n’a fait que raviver une souffrance collective : ni procès ni résolution judiciaire n’ont eu lieu en Haïti. Un fleuve cristallisé d’impunité coule toujours.

Des avancées à l’international, blocage sur place

Tout en applaudissant la condamnation de six suspects aux États-Unis, notamment des mercenaires colombiens et d’anciens responsables politiques, l’enquête haïtienne piétine. Devant la Cour d’appel, le dossier reste bloqué : juges en fuite ou menacés, preuves introuvables comme le fameux téléphone de Moïse . Plus grave encore : les audiences se tiennent dans des villas sécurisées à Pétion-Ville, après des attaques de gangs contre le palais de justice.

L’État haïtien paralysé

La capitale est majoritairement entre les mains des gangs (90 %), compromettant tribunaux et élections. La mission multinationale de sécurité, pourtant en place depuis un an, montre peu de résultats . Le gouvernement demeure figé, incapable de faire respecter l’ordre républicain, et la justice reste une coquille vide.

Conséquences et avertissement

La justice qui piétine alimente le cycle de violence. Des groupes d’autodéfense apparaissent, mimant les pires méthodes criminelles . Chaque jour sans procès pour l’assassinat, c’est un message d’impunité envoyé aux acteurs politiques et criminels. L’absence de juge légitime et d’élection depuis 2016 amplifie un sentiment d’abandon.

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