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Nouvelle offensive des gangs à Carrefour-Feuilles, l’urgence humanitaire s’aggrave

Port-au-Prince, 15 février 2025 – La capitale haïtienne est une nouvelle fois plongée dans le chaos. Dans la nuit du 14 février, des gangs armés ont lancé une offensive violente contre le quartier de Carrefour-Feuilles, semant la terreur parmi les habitants. Cette attaque, menée par la coalition criminelle Viv Ansanm et notamment le gang Gran Ravin dirigé par Ti Lapli, a laissé derrière elle des scènes de désolation et renforcé le sentiment d’abandon de la population face à l’inaction des autorités.

Une attaque d’une rare violence

Les assaillants, lourdement armés, ont pillé et incendié des maisons, forçant des centaines de familles à fuir pour sauver leur vie. Selon des témoignages recueillis sur place, des civils ont été tués lors de l’assaut.

« Ils ont tout saccagé, brûlé des maisons. Des gens ont été tués. Nous avons dû courir pour survivre », raconte une jeune mère de deux enfants, réfugiée près de la Direction Générale des Impôts (DGI).

Carrefour-Feuilles, un quartier stratégique de Port-au-Prince, rejoint désormais la longue liste des zones contrôlées par les gangs. Selon plusieurs sources locales, près de 85 % de la capitale serait sous leur emprise, rendant l’action des forces de l’ordre quasi inexistante dans de nombreux secteurs.

La population en détresse

Face à cette déferlante de violence, les habitants de Carrefour-Feuilles lancent un appel désespéré à l’aide. Beaucoup dénoncent le silence et l’inaction des autorités, incapables de protéger les citoyens ou de rétablir un semblant d’ordre.

« Nous sommes abandonnés ! Qui viendra nous aider ? », s’indigne un habitant, encore sous le choc.

Des familles entières, contraintes à l’exil dans leur propre pays, errent dans les rues à la recherche d’un abri. Les écoles, les églises et les bâtiments publics sont devenus des refuges improvisés pour des milliers de personnes déplacées.

Une crise sécuritaire sans fin

Cette nouvelle attaque illustre l’emprise croissante des gangs sur Port-au-Prince. Ces groupes criminels, mieux armés et organisés que jamais, étendent leur contrôle sur de nouveaux territoires, asphyxiant progressivement la capitale.

La situation sécuritaire catastrophique s’ajoute à une crise politique et économique déjà profonde. Alors que le pays peine à organiser des élections crédibles, l’État semble impuissant face à la montée en puissance des gangs, qui profitent du vide institutionnel pour renforcer leur emprise.

Un appel à l’action internationale

Face à l’incapacité des autorités haïtiennes à rétablir l’ordre, de nombreux observateurs appellent à une intervention internationale. La communauté mondiale, déjà sollicitée pour soutenir Haïti dans sa lutte contre l’insécurité et la pauvreté, est une nouvelle fois interpellée.

« La situation à Port-au-Prince est intenable. Sans une aide extérieure massive et coordonnée, le pays risque de sombrer dans un chaos encore plus profond », alerte un expert en sécurité régionale.

L’urgence d’agir

Alors que les gangs continuent de semer la terreur, la population haïtienne attend désespérément une réponse concrète. La protection des civils, la restauration de l’ordre public et la mise en place d’institutions stables sont plus que jamais des priorités.

En attendant, les habitants de Carrefour-Feuilles et d’autres quartiers touchés par la violence tentent de survivre, jour après jour, dans un pays où l’espoir semble de plus en plus lointain.

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