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EDE dénonce l’inaction des autorités face à l’insécurité croissante

Le parti Les Engagés pour le Développement (EDE) a vivement critiqué, ce lundi 17 février 2025, la passivité des autorités haïtiennes face à l’escalade de la violence dans le pays. Dans un communiqué publié à Delmas, EDE fustige le Premier ministre de facto, Alix Didier Fils-Aimé, ainsi que le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) dirigé par Leslie Voltaire, les accusant d’un laxisme dangereux qui aggrave l’insécurité généralisée.

Une spirale de violence hors de contrôle

Le parti politique met en lumière la détérioration dramatique de la situation sécuritaire dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince et ses environs, notamment à Kenscoff, Carrefour-Feuilles, Pernier et Bas-Delmas. Face aux attaques des groupes armés, des milliers de familles sont contraintes de fuir leurs domiciles pour échapper aux exactions des gangs.

Le communiqué d’EDE insiste particulièrement sur la série de massacres orchestrés par la coalition criminelle « Viv Ansanm » à Kenscoff, où près de 150 personnes auraient été assassinées en l’espace de deux semaines. Selon le parti, les autorités avaient été averties de ces attaques imminentes, mais n’ont pris aucune mesure concrète pour protéger la population.

Des actes de barbarie choquants

EDE exprime son indignation face à l’assassinat brutal de Macénat Lebelt, un étudiant du Centre d’Éducation et de Développement Intégré (CEDI), exécuté d’une balle en pleine tête en pleine salle de classe. Ce meurtre, commis dans un lieu censé être sécurisé, est un symbole de l’effondrement total de l’État face à la montée de la violence.

L’horreur a atteint un niveau insoutenable avec un autre crime particulièrement choquant : des hommes armés auraient arraché un bébé de trois mois des bras de sa mère avant de le brûler vif. Pour EDE, ces atrocités témoignent de la perte totale de contrôle des autorités sur le pays.

Une police impuissante, un État absent

Le parti pointe également du doigt l’inefficacité de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS), qui peinent à contenir l’expansion rapide des gangs. Malgré les nombreuses promesses faites par le gouvernement et la communauté internationale, les forces de l’ordre semblent dépassées par l’ampleur du problème.

Dans une déclaration percutante, Claude Joseph, ancien Premier ministre et leader d’EDE, avertit que sans une action immédiate et coordonnée, Haïti risque de sombrer dans un chaos total. « Il est inacceptable qu’un gouvernement, même en transition, assiste passivement à ce qui s’apparente à un véritable génocide urbain », a-t-il dénoncé.

Un appel à l’action immédiate

Face à cette crise sécuritaire sans précédent, EDE exhorte les autorités à prendre des mesures d’urgence pour démanteler les gangs armés et restaurer la sécurité dans le pays. Pour le parti, aucune reconstruction politique et économique ne sera possible sans une réponse ferme et décisive contre ces actes de terreur qui plongent Haïti dans une spirale infernale de violence et d’instabilité.

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