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Le Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince annonce une lutte sans compromis contre les gangs

Port-au-Prince, 17 février 2025 – Alors que l’insécurité continue de gangréner la capitale haïtienne, le Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince, Me Frantz Monclair, promet une riposte ferme contre les gangs qui imposent leur loi dans plusieurs quartiers. Il s’engage à garantir l’indépendance de la justice et à appliquer une politique de tolérance zéro envers les criminels.

Dans un entretien accordé à la presse, Me Monclair a insisté sur l’urgence de restaurer l’autorité de l’État face à l’expansion des groupes armés. « La lutte contre la criminalité, la lutte contre les gangs, c’est notre credo. Aucun bandit appréhendé ne pourra bénéficier de faveurs politiques », a-t-il déclaré, en mettant en garde contre toute ingérence qui entraverait le travail de la justice.

Cependant, malgré ces annonces, la réalité sur le terrain demeure alarmante. Les gangs continuent de s’étendre, contrôlant des axes stratégiques et paralysant la vie économique. Jusqu’à présent, aucun mandat d’arrêt n’a été émis contre les chefs de gangs notoires, et les forces de l’ordre peinent à reprendre le contrôle des zones les plus affectées.

Un appel à la mobilisation citoyenne

Conscient que la répression seule ne suffira pas à éradiquer le banditisme, Me Monclair exhorte la population à collaborer avec les autorités. Il encourage les citoyens à signaler les activités criminelles et à se désolidariser des groupes armés. « La sécurité est l’affaire de tous. La population doit nous aider à identifier et neutraliser ces criminels », a-t-il plaidé.

Pourtant, la méfiance envers les autorités reste grande. De nombreux Haïtiens estiment que les précédentes déclarations de fermeté n’ont jamais été suivies d’actions concrètes. « Nous avons entendu ces discours à plusieurs reprises, mais la situation ne fait qu’empirer », témoigne un habitant de Carrefour-Feuilles, quartier régulièrement ciblé par des attaques.

Vers une reprise en main ou une impasse sécuritaire ?

Alors que la Police Nationale d’Haïti (PNH), les Forces Armées d’Haïti (FADH) et la mission multinationale éprouvent des difficultés à contenir la montée du banditisme, une question cruciale demeure : le parquet dispose-t-il réellement des moyens pour traduire ces intentions en actions ?

Les prochaines semaines seront déterminantes. Soit l’État parvient à reprendre l’initiative contre les gangs, soit la population sera contrainte de constater, une fois de plus, que les criminels ont une longueur d’avance sur les autorités.

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