L’administration Trump a annoncé la révocation du statut légal de plus de 500 000 migrants cubains, haïtiens, nicaraguayens et vénézuéliens entrés aux États-Unis sous l’administration Biden via le programme « Humanitarian Parole ». Selon un avis publié au Federal Register, ces migrants devront quitter le pays sous 30 jours s’ils ne disposent pas d’un autre statut légal, faute de quoi ils seront expulsés.
Une décision aux conséquences lourdes
La révocation de ce programme signifie aussi l’annulation des permis de travail, plongeant ces migrants dans une précarité immédiate. L’administration Trump justifie sa décision en affirmant que le programme a représenté une charge excessive pour les services d’immigration et qu’il ne répond pas aux intérêts du pays.
Mais pour les bénéficiaires, la situation est dramatique. Beaucoup avaient vendu leurs biens, démissionné de leur emploi ou fui des violences extrêmes, notamment en Haïti, où l’insécurité atteint des niveaux alarmants.
Une contestation en justice
Des avocats spécialisés en immigration dénoncent une décision brutale et injuste, estimant que ces migrants sont entrés légalement aux États-Unis et ne devraient pas être pénalisés. Ils prévoient de contester cette révocation en justice, mais en attendant, les personnes concernées risquent une expulsion immédiate.
Cette mesure pourrait aussi avoir un impact politique important, notamment en Floride, où de nombreux électeurs cubano-américains avaient soutenu le programme de Biden, facilitant l’arrivée de leurs proches.
Alors que la situation sécuritaire continue de se détériorer en Haïti et ailleurs, la révocation du programme « Humanitarian Parole » laisse des milliers de familles dans l’incertitude et la peur d’un retour forcé dans des conditions dangereuses.