Le 25 avril 2025 marquait la première année du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), censé stabiliser Haïti dans une période critique. Douze mois plus tard, le parti Pitit Dessalines se démarque du bilan du CPT, qu’il qualifie de fiasco complet, et brandit la menace de retirer son représentant, Emmanuel Vertilaire.
Lors d’une intervention sur Magik9, Jean Charles Moïse, secrétaire général de Pitit Dessalines et signataire de l’accord du 3 avril, a pointé du doigt l’incapacité, l’irresponsabilité et l’inaction du CPT face à l’aggravation de la crise sécuritaire. Il affirme que sa formation politique ne saurait cautionner une telle dérive, précisant que les décisions du conseil nécessitent une majorité qualifiée, et que sa voix est minoritaire.
Jean Charles Moïse dénonce également les intérêts privés qui domineraient les débats au sein du conseil, citant des cas de conseillers préférant “courir derrière des contrats juteux” plutôt que de s’attaquer aux défis urgents du pays. Il accuse notamment Fritz Alphonse Jean d’avoir quitté une réunion cruciale sur la sécurité, démontrant, selon lui, le désintérêt de certains membres du CPT.
Sur le terrain, la situation s’est dramatiquement détériorée : les gangs contrôlent désormais la majorité de la région métropolitaine, les routes nationales sont bloquées, et des milliers de familles sont déplacées. Rien n’a été entrepris pour améliorer les conditions de vie de la population.
Selon le RNDDH, le CPT aurait coûté 1,122 milliard de gourdes en un an au Trésor public, avec des primes allant jusqu’à 5 millions de gourdes par conseiller pour les fêtes, alors que les écoles et hôpitaux restent fermés.
Face à ce constat, Pitit Dessalines appelle à une remobilisation nationale pour faire tomber ce qu’il qualifie de “CPT budgétivore” et promouvoir une nouvelle alternative inclusive issue des forces vives de la nation.