Le conflit financier entre Kylian Mbappé et le Paris Saint-Germain prend une tournure encore plus tendue. Le club de la capitale conteste désormais devant la justice la saisie conservatoire de 55 millions d’euros obtenue début avril par l’international français. Pire encore, le PSG affirme que c’est le joueur qui lui est redevable de 98 millions d’euros.
La saisie de 55 millions d’euros remise en question par le PSG
Début avril 2025, alors que Kylian Mbappé venait de rejoindre le Real Madrid, il a obtenu le droit de pratiquer une saisie conservatoire sur les comptes du PSG pour un montant d’environ 55 millions d’euros, correspondant à des salaires et primes impayés selon ses avocats.
Mais ce lundi, lors d’une audience au Tribunal judiciaire de Paris, les avocats du club ont demandé l’annulation de cette saisie, estimant que le joueur n’a pas apporté la preuve d’une créance valable ni d’un risque réel de non-recouvrement.
Le PSG affirme que Mbappé lui doit 98 millions
Dans une contre-offensive judiciaire, le PSG évoque désormais une contre-créance de 98 millions d’euros à l’encontre de Mbappé. Selon Me Renaud Semerdjian, le club aurait subi un préjudice en raison des « manœuvres dilatoires » du joueur lors de son départ.
« Il ne s’agit pas de récupérer cette somme, mais de démontrer que la créance de Mbappé n’est pas fondée », a précisé l’avocat du PSG.
Une saisie partielle et des obstacles bancaires
La saisie conservatoire n’a permis de bloquer que 14 millions d’euros, selon l’avocat de Mbappé, Me Thomas Clay, qui déplore le manque de coopération des banques.
Il évoque également le manque de transparence entourant les finances du club, détenu par Qatar Sports Investments, et souligne le risque que l’argent soit déplacé hors d’atteinte.
« On est face à un État souverain qui finance ce club. Il y a un risque réel de non-recouvrement », a-t-il déclaré.
Accord verbal ou malentendu ? Les versions s’opposent
Au cœur du litige, une prétendue entente verbale entre Mbappé et le club, remontant à l’été 2023. Le PSG affirme que le joueur aurait accepté d’abandonner certaines sommes dues en échange d’un départ libre pour ne pas fragiliser les finances du club.
Mais pour Me Clay, cette version n’est qu’un « fantasme ». Il rappelle que les instances sportives ont donné raison au joueur, mais n’ont pas pu faire exécuter leurs décisions à cause de l’intervention du Tribunal judiciaire.
Une décision très attendue le 26 mai
Deux échéances judiciaires sont désormais attendues :
- Le 26 mai, le Tribunal se prononcera sur la validité de la saisie.
- Le même jour, il examinera l’action engagée par le PSG pour annuler l’obligation de payer les 55 millions d’euros.
« Si vous estimez que le juge sportif n’est pas un juge, c’est tout l’ordre juridique sportif qui s’effondre », a averti Me Clay devant la présidente du tribunal.