Dans les premières heures de dimanche matin, une scène bouleversante s’est déroulée à Rafah, au sud de Gaza. Des familles s’étaient rassemblées près d’un centre de distribution d’aide, dans l’espoir de recevoir un peu de nourriture. Mais ce moment d’attente a été brisé par des tirs. Selon le ministère de la Santé de Gaza et les équipes médicales, au moins 31 personnes ont été tuées et plus de 150 blessées, beaucoup atteintes par balles à la tête ou à la poitrine.
Des journalistes locaux affirment que des tanks israéliens ont ouvert le feu sur la foule près du rond-point Al-Alam. Les secouristes n’ont pas pu accéder à la zone, forçant les habitants à transporter les blessés sur des charrettes tirées par des ânes.
À l’hôpital Nasser, toutes les salles étaient pleines. « Ce sont tous des blessés par balles », témoigne la chirurgienne britannique Victoria Rose, visiblement bouleversée dans une vidéo tournée en fin de matinée.
L’armée israélienne a déclaré ne pas être au courant de victimes causées par ses tirs, et affirme qu’une enquête est en cours. De son côté, la Fondation humanitaire de Gaza, qui gère le centre d’aide, a qualifié les rapports de mensongers et accusé le Hamas de désinformation.
Mais pour les familles endeuillées, la douleur est bien réelle. Dans la confusion et les décombres, une chose est certaine : des vies innocentes ont été perdues en quête de nourriture et de sécurité.
Le silence qui a suivi les tirs en dit bien plus que n’importe quel communiqué.