À l’occasion des 30 ans de la Police nationale d’Haïti, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a salué le dévouement des forces de l’ordre et réaffirmé la volonté du gouvernement à rétablir un climat sécuritaire.
Port-au-Prince, 12 juin 2025 — En pleine crise sécuritaire, la Police nationale d’Haïti (PNH) a célébré ce jeudi son 30e anniversaire lors d’une cérémonie solennelle à la chapelle de l’amphithéâtre de l’École nationale de Police. Un événement marqué par la présence du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, de membres du gouvernement, du corps diplomatique, de la hiérarchie policière ainsi que de représentants de la Mission multinationale de soutien à Haïti (MSS).
Présidée par Monseigneur Max Leroy Mésidor, archevêque de Port-au-Prince, la cérémonie a été l’occasion de rendre hommage aux policiers et policières tombés dans l’exercice de leurs fonctions et de rappeler le rôle essentiel de la PNH dans la protection des citoyens.

Une institution au cœur de la défense de l’État
Créée par la loi du 29 novembre 1994, la Police nationale d’Haïti est placée sous la tutelle du ministère de la Justice et de la Sécurité publique. Depuis trois décennies, elle incarne, selon les mots du Premier ministre, « la bravoure, le professionnalisme et le dévouement » dans l’exercice de ses missions.
« Protéger et servir n’est pas qu’une devise, c’est une promesse faite au peuple haïtien », a déclaré M. Fils-Aimé.

Un engagement réitéré face aux défis actuels
Dans son discours, le chef du gouvernement a souligné l’importance de restaurer l’autorité de l’État et de renforcer les capacités de la PNH face à l’insécurité généralisée qui touche le pays, en particulier dans la région de Port-au-Prince, contrôlée à plus de 85 % par des gangs armés.
« Le gouvernement reste déterminé à créer les conditions nécessaires à un climat sécuritaire durable », a insisté le Premier ministre.
Aux côtés de Leslie Voltaire, conseiller-président du Conseil présidentiel de transition (CPT), il a rappelé les engagements pris dans le cadre de l’Accord du 3 avril 2024, notamment en vue de l’organisation d’un référendum constitutionnel et d’élections libres, inclusives et démocratiques.