Lors de la Fête de la Musique célébrée à travers la France ce week-end, 145 personnes ont signalé avoir été piquées à la seringue, selon le ministère de l’Intérieur. Ces incidents ont conduit à l’interpellation de 12 individus.
Les cas se sont multipliés dans plusieurs régions, dont au moins 13 recensés à Paris. D’après les autorités, il est encore trop tôt pour déterminer si ces actes impliquent l’injection de drogues telles que le GHB ou le Rohypnol, connues pour leur usage dans des agressions chimiques visant à désorienter ou à rendre inconscientes les victimes.
« Le ministère prend la situation très au sérieux », a déclaré une porte-parole à CNN. « Des tests toxicologiques sont en cours et une enquête approfondie a été ouverte. »
Des millions de personnes ont afflué dans les rues à l’occasion de cette fête nationale, avec des foules décrites comme « inédites » à Paris. Le préfet de police, Laurent Nuñez, a indiqué sur CNews que la capitale comptait entre trois et quatre fois plus de monde qu’en temps normal.
Des mises en garde avaient pourtant été lancées en amont de l’événement. Des militantes féministes, telles qu’Abrège Soeur, avaient alerté sur des appels relayés en ligne incitant à cibler des femmes avec des seringues.
« Ce sont des actes d’une extrême gravité », a souligné Nuñez, dénonçant des appels qu’il juge « totalement insensés ».
À Paris, le parquet a ouvert plusieurs enquêtes après que trois personnes, dont une adolescente de 15 ans et un jeune homme de 18 ans, ont rapporté avoir été piquées dans des lieux différents. Selon BFMTV, tous ont déclaré s’être sentis mal après l’agression.
Par ailleurs, 371 interpellations ont eu lieu dans tout le pays dans la nuit de samedi, dont près de 90 à Paris, en lien avec divers incidents signalés pendant les festivités.