La Haye, 26 juin 2025 — Le ton est monté entre les États-Unis et l’Espagne lors du sommet de l’OTAN qui se tient à La Haye. Donald Trump, visiblement irrité par le refus de l’Espagne de porter ses dépenses militaires à 5 % du PIB, a menacé le pays de représailles économiques sévères.
« C’est terrible, ce que l’Espagne a fait. L’économie espagnole se porte très bien, mais cela pourrait changer si quelque chose se produisait », a déclaré Trump devant la presse.
Selon lui, l’Espagne est le seul pays membre à refuser cette hausse, désormais exigée dans le cadre de la nouvelle doctrine de défense de l’Alliance. Il a même évoqué une possible hausse des droits de douane, affirmant que ces derniers « vont doubler » si aucun accord n’est trouvé.
« C’est un super pays avec des gens sympas. Mais l’Espagne ne paie pas. »
En réponse, le Premier ministre Pedro Sánchez a qualifié cette exigence de « déraisonnable » dans une lettre adressée au secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte. Il y explique que consacrer 5 % du PIB à la défense n’est ni réaliste ni soutenable pour l’économie espagnole, malgré les pressions américaines.
Alors que les divisions grandissent au sein de l’Alliance, la sortie de Trump fait planer un nouveau risque de tensions commerciales, au moment même où l’unité est mise en avant comme rempart face aux menaces géopolitiques mondiales.