Verbe haut, actions opaques
Depuis son retour discret au pays, Fritz Alphonse Jean compose la partition : critiques en rafale, lettres publiques, mise en accusation du Premier ministre Alix Didier Fils‑Aimé… Et pourtant, en privé, c’est lui qui verrouille les rouages de l’État. Une correspondance du 9 juillet — publiée avant même d’être reçue officiellement — visait à désigner Alix Didier comme responsable de dossiers remontant à 2023. Contre‑vérité factuelle et stratagème de communication.
Ressources stratégiques : un verrouillage assumé
– Sécurité nationale : contrat signé par Fritz Jean en toute discrétion, sans consultation ni publication.
– Passeports : pression pour maintenir un prestataire lié à son entourage, malgré un système devenu inefficace, facteur probable des récentes restrictions US.
– Zones sensibles : blocage de toute réforme, en confiant la Douane, la DGI et la gestion technique du PNCS à son bras droit.
« Un conflit d’intérêt manifeste », confirme une source anonyme proche du pouvoir.
Un gouvernement paralysé
Trois conseils des ministres en trois mois. Aucune initiative structurante. Opaque, autoritaire et concentré : l’appareil d’État est devenu l’otage d’un conseiller-président qui se prend pour un président en permanence. Ses détracteurs dénoncent une gestion sans cap, ignorante de la séparation des pouvoirs et sourde aux besoins réels de la population.
Changer de marionnettiste ?
Selon certains, Fritz Jean préparerait une offensive contre le Premier ministre. Accusations, harcèlement institutionnel, tension médiatique… le décor est planté. Désormais, son poulain, Daniel Dorsainvil, serait pressenti pour prendre les commandes du gouvernement. Une stratégie redoutable pour canaliser les marchés publics.
Transition en péril : le peuple attend des actes, pas des règlements de compte
En face, le Premier ministre persiste par l’action — sécurité, relance économique — loin des coups de théâtre. Mais la manœuvre de Fritz Jean, entre dénonciation publique et verrouillage silencieux, pourrait bien solder la légitimité du CPT. Pour les citoyens, l’urgence reste toujours la même : sécurité, salaires, services de base.
« Haïti mérite mieux qu’une guerre d’ego au sommet de l’État. » Une voix de la société civile lance un appel clair : transparence ou manipulation institutionnelle.