Dans la nuit du jeudi 11 juillet 2025, une intervention de la Brigade d’Intervention de la Police Nationale d’Haïti a viré au drame à Cap-Haïtien. Près du monument historique de Vertières, cinq présumés criminels ont été abattus lors de deux échanges de tirs distincts avec les forces de l’ordre. L’opération avait débuté à Belair, où une patrouille a tenté d’intercepter un tricycle suspect, entraînant une poursuite jusqu’à Carrefour ODN.
Quelques minutes plus tard, deux autres individus, connus pour leurs antécédents criminels selon la police, ont également été tués dans le même secteur. Deux armes à feu ont été récupérées.
Cette série d’incidents illustre la montée en flèche de la violence dans le Nord du pays, longtemps considéré comme un bastion de relative stabilité. La diffusion rapide des images des corps sur les réseaux sociaux, combinée à l’absence d’identification officielle des victimes, soulève des interrogations sur les méthodes policières et le respect des procédures judiciaires.
Alors que les autorités saluent une opération « réussie », plusieurs voix s’élèvent pour questionner la légitimité de l’usage de la force létale et la nécessité d’une réponse plus structurée à l’insécurité. Le Cap-Haïtien, à l’instar de Port-au-Prince, semble désormais pris dans l’engrenage de la violence généralisée.