Washington D.C., juillet 2025 — Alors que la pression monte autour de l’affaire Epstein, la procureure générale Pam Bondi reste silencieuse. Le président Donald Trump, en déplacement en Pennsylvanie, a affirmé qu’il appartenait à Mme Bondi de rendre public ce qu’elle juge « crédible ». Une déclaration qui intervient alors que la publication d’un mémorandum conjoint du ministère de la Justice (DOJ) et du FBI, le 7 juillet, écarte formellement la thèse de l’assassinat de Jeffrey Epstein, confirmant officiellement un suicide en cellule.
Ce mémorandum, censé clore l’affaire, a eu l’effet inverse : il a déclenché une vague d’indignation parmi les figures influentes du mouvement « Make America Great Again » (MAGA). L’ancien animateur de Fox News, Tucker Carlson, a dénoncé un « étouffement de la vérité » orchestré par le DOJ, tandis que de nombreux militants pro-Trump exigent la divulgation complète de tous les documents liés à Epstein.
Fait inhabituel, même sur Truth Social — le réseau social très majoritairement favorable à Donald Trump — le président a été vivement critiqué après avoir déclaré que « tout le monde se fiche de Jeffrey Epstein ». Une réaction qui trahit un profond malaise au sein de sa base, d’autant que l’administration Trump s’était engagée en janvier dernier à « lever le voile » sur cette affaire jugée « répugnante ».
Par ailleurs, le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, membre du camp républicain, s’est aussi démarqué en appelant à la transparence totale : « Nous devrions tout mettre sur la table et laisser les gens décider ».
Alors que les appels à la démission de Pam Bondi se multiplient, la stratégie de silence du département de la Justice semble alimenter davantage la méfiance. Une chose est sûre : le dossier Epstein reste, pour beaucoup, un symbole d’impunité des puissants… et un point de tension dans l’agenda politique de Donald Trump.