Port-au-Prince, 29 juillet 2025 – Dans un contexte d’extrême insécurité, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a tenu à afficher une position claire : la sécurité est la condition sine qua non pour garantir le retour à l’ordre constitutionnel.
S’exprimant lors de la conférence de clôture de la Table Sectorielle sur la Sécurité (TSS), organisée à l’hôtel Karibe sous l’impulsion du Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH) et du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH), Fils-Aimé a souligné la volonté du Gouvernement de faire de la sécurité nationale une priorité absolue.
“Les jours meilleurs se profilent à l’horizon,” a-t-il affirmé, appelant à l’unité autour des forces de sécurité nationales et internationales. Pour lui, le référendum constitutionnel et les élections générales ne pourront avoir lieu que dans un climat de paix et de stabilité.

Plusieurs figures clés du système judiciaire, des droits humains, de la Police Nationale d’Haïti (PNH), des Forces Armées et de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MSS) étaient présentes. Ce rassemblement visait à poser les bases d’un dialogue stratégique entre les acteurs publics et civils.
Me Gédéon Jean, directeur exécutif du CARDH, a insisté sur la nécessité de renforcer les capacités des forces haïtiennes tout en sollicitant un appui renforcé des partenaires régionaux comme l’Organisation des États Américains (OEA). Arnaud Royer, représentant du HCDH, a pour sa part rappelé que la PNH reste le cœur du dispositif sécuritaire et que seule une formation de qualité, respectant les standards internationaux, permettra de restaurer la confiance des citoyens.
Le gouvernement ne veut plus tergiverser. L’État entend soutenir sans faille les institutions sécuritaires pour garantir la protection de la population et ouvrir la voie à des élections véritablement démocratiques. Reste à savoir si les engagements verbaux se traduiront rapidement en actions concrètes sur le terrain.