RubioFuente_le ministre Mexicain

Les États-Unis et le Mexique annoncent un plan conjoint pour stopper le flux d’armes vers Haïti et les Caraïbes

Le 3 septembre 2025, au siège de la chancellerie mexicaine, Marco Rubio et Juan Ramón de la Fuente ont insisté sur l’urgence de lutter contre la criminalité transnationale et le trafic d’armes en provenance des États-Unis. Les deux pays ont annoncé la création d’un groupe de mise en œuvre de haut niveau chargé de coordonner les actions, avec pour priorités : le démantèlement des cartels, le renforcement de la sécurité frontalière et la lutte contre les trafics d’armes, de drogue et de carburant.

Haïti et les Caraïbes au cœur des préoccupations

Marco Rubio a reconnu que la majorité des armes utilisées par les gangs et cartels dans la région sont achetées aux États-Unis avant d’être acheminées vers le Mexique, Haïti, la Jamaïque, Trinidad et d’autres territoires caribéens. « Nous allons utiliser les ressources du FBI et de l’ATF pour identifier ces réseaux et les démanteler », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’une coopération étroite avec les pays de la région.

Des armes de guerre entre les mains des cartels

Le secrétaire d’État américain a révélé que certains cartels disposent désormais d’armes non conventionnelles, telles que des mines terrestres, des grenades et même des drones utilisés à des fins terroristes, notamment depuis le Venezuela et la Colombie. Une évolution jugée préoccupante qui accroît la menace sécuritaire pour l’ensemble de la région.

Un rapport accablant sur les armes venues des États-Unis

Un rapport récent du Government Accountability Office (GAO) a confirmé que 90 % des homicides commis dans la Caraïbes impliquent des armes provenant des États-Unis. Entre 2018 et 2023, 73 % des armes récupérées et tracées dans la région par l’ATF avaient pour origine le marché américain. Toutefois, le rapport pointe aussi le manque de coopération de certains gouvernements caribéens, qui refusent parfois les opérations d’infiltration destinées à identifier les réseaux criminels.

Un avertissement clair de Washington

Déjà en mai dernier, le secrétaire d’État adjoint Christopher Landau avait mis en garde les citoyens américains impliqués dans le trafic illégal d’armes vers Haïti. Plusieurs arrestations, dont celle d’un ancien policier américain, avaient confirmé l’implication directe de résidents des États-Unis dans l’alimentation des gangs haïtiens.

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