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Le CEP confirme l’impossibilité d’organiser des élections avant février, l’insécurité paralyse le pays

Ce matin, sur les ondes de Radio Méga, le président du Conseil Électoral Provisoire (CEP), Jacques Desrosiers, a confirmé ce que beaucoup redoutaient déjà : il sera impossible d’organiser les élections avant le 7 février. Une déclaration qui vient entériner une réalité que vivent quotidiennement les citoyens, pris au piège d’une insécurité grandissante.

Depuis plusieurs mois, la violence des groupes armés ne cesse de s’étendre, paralysant toute tentative d’organisation politique. Les deux plus grands bassins électoraux du pays, l’Ouest — où se situe la capitale — et l’Artibonite, sont particulièrement touchés. D’après les données de l’ONU, près de 90 % de la région métropolitaine serait désormais sous le contrôle de groupes criminels.

Dans ces conditions, la mission du Conseil présidentiel de transition, censé remettre le pays sur la voie de la stabilité et du renouveau démocratique, semble de plus en plus compromise. Son mandat, qui doit prendre fin en février 2026, devait permettre la tenue d’élections libres et crédibles, un objectif qui s’éloigne à mesure que la situation sécuritaire se dégrade.

Alors que la communauté internationale réaffirme son soutien au gouvernement de transition mais peine à agir concrètement, les acteurs locaux, eux, semblent incapables de reprendre le contrôle du territoire. Le peuple haïtien, pris en otage par la violence et l’incertitude, se retrouve une fois de plus abandonné à son sort.

L’impasse politique et sécuritaire dans laquelle s’enfonce le pays interroge : comment bâtir un avenir démocratique là où l’État a perdu jusqu’à son autorité la plus essentielle — celle de garantir la sécurité de ses citoyens ?

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