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Après son passage dévastateur dans les Caraïbes, l’ouragan Melissa s’affaiblit en se dirigeant vers les Bermudes

Après avoir balayé la Jamaïque, Cuba et Haïti, l’ouragan Melissa poursuit sa route, désormais en direction des Bermudes, où les autorités locales se préparent à une détérioration rapide des conditions météorologiques. Selon le Centre national américain des ouragans (NHC), les vents atteignent encore 165 km/h, bien que l’ouragan ait perdu de son intensité. L’alerte a été levée aux Bahamas, mais le souvenir de son passage reste lourd de conséquences.

En Haïti, où de fortes pluies ont provoqué d’importantes inondations, le dernier bilan fait état d’au moins 30 morts, dont 10 enfants, et 20 personnes portées disparues, selon les autorités locales. La majorité des victimes ont été emportées par la crue d’une rivière dans le sud-ouest du pays.
En Jamaïque, frappée de plein fouet mardi alors que Melissa atteignait la catégorie 5 sur l’échelle Saffir-Simpson, 19 personnes ont perdu la vie, selon la ministre de l’Information Dana Morris Dixon. L’île a subi le passage du cyclone le plus puissant depuis 90 ans.

À Cuba, où l’ouragan a causé d’importants dégâts matériels, les habitants tentent de se relever. À Santiago de Cuba, les rues sont jonchées de débris, des toits arrachés et des quartiers entiers plongés dans le noir. « Ce n’est pas facile de perdre tout ce qu’on a. Le peu qu’on possède », confie Mariela Reyes, 55 ans, dont la maison a été partiellement détruite.
Le président Miguel Diaz-Canel a évoqué des « dégâts considérables », bien qu’aucune victime n’ait été recensée dans le pays.

Face à l’ampleur du désastre, l’aide internationale s’organise. Les États-Unis ont dépêché des équipes de secours et envoyé des fournitures d’urgence, tandis que le Royaume-Uni a annoncé une aide financière d’urgence de 2,5 millions de livres (environ 2,8 millions d’euros). La France a également fait acheminer du matériel humanitaire vers la Jamaïque.
Ces gestes de solidarité viennent soutenir des populations déjà fragilisées, dans un contexte où les effets du changement climatique accentuent la fréquence et la violence des phénomènes météorologiques extrêmes.

Selon une étude récente de l’Imperial College de Londres, les activités humaines ont contribué à rendre Melissa plus intense et destructeur. Pour Simon Stiell, secrétaire exécutif de l’ONU pour le climat, chaque désastre climatique « rappelle l’urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement », un avertissement d’autant plus pressant que la saison cyclonique n’est pas encore terminée.

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