Orem (Utah), 12 septembre 2025 – L’enquête sur l’assassinat de Charlie Kirk, figure médiatique conservatrice influente aux États-Unis, a connu une avancée majeure ce jeudi. Lors d’une conférence de presse à Orem, le FBI a annoncé avoir retrouvé l’arme utilisée pour tuer l’influenceur et publié les premières images du principal suspect, toujours en fuite.
Un fusil puissant retrouvé dans une zone boisée
Le directeur du bureau local du FBI, Robert Bohls, a confirmé que les enquêteurs avaient mis la main sur l’arme présumée du crime, un fusil de chasse de type Mauser .30‑06 à verrou, dans une zone boisée située à proximité du campus de l’Université de la Vallée de l’Utah, où le drame s’est déroulé.
« Il s’agit d’un fusil puissant, vraisemblablement utilisé pour un tir de précision », a précisé M. Bohls. Les autorités ont également récupéré des empreintes de pas, une empreinte de paume et plusieurs munitions à proximité de l’arme. Ces éléments renforcent la thèse selon laquelle le tireur s’était dissimulé dans la nature immédiatement après les faits.
Images de vidéosurveillance : un suspect encore non identifié
Parallèlement à ces révélations, la cellule du FBI de Salt Lake City a publié deux images extraites d’une vidéo de surveillance, montrant un homme mince, de grande taille, portant une casquette, des lunettes de soleil noires, un t-shirt à manches longues et un jean.
Selon Beau Mason, chef de la police de l’Utah, « nous avons pu retracer précisément les mouvements du suspect, depuis son entrée sur le campus jusqu’à sa fuite à travers un quartier résidentiel voisin, après le tir. »
Des vidéos obtenues par les autorités montrent l’individu sautant d’un toit juste après avoir tiré, puis s’éloignant à pied à travers un parking. Les enquêteurs estiment que le suspect pourrait être un étudiant ou s’être fait passer pour tel, compte tenu de son allure et de sa capacité à se fondre dans l’environnement universitaire.
Récompense et appel à témoins
Le FBI a lancé un appel national à témoins pour identifier « cette personne d’intérêt » et promet jusqu’à 100 000 dollarsde récompense pour toute information permettant de localiser ou arrêter le tireur. Plus de 200 pistes ont déjà été recueillies depuis l’ouverture de l’enquête, selon les autorités.
« Nous ne ménageons aucun effort. Ce crime visait clairement Charlie Kirk et n’était pas un acte aléatoire », a insisté M. Bohls. « Nous le retrouverons. »
Un assassinat aux répercussions politiques majeures
Charlie Kirk, 31 ans, fondateur du groupe conservateur Turning Point USA, participait mercredi à une session de questions-réponses sur le campus lorsqu’un coup de feu a retenti, le touchant mortellement. L’attaque a eu lieu au moment où l’influenceur évoquait le sujet des fusillades de masse, thème central de ses prises de position politiques.
Son décès a immédiatement provoqué une onde de choc dans le camp républicain. Le président Donald Trump a exprimé sa douleur et dénoncé « un acte ignoble de la gauche radicale », qualifiant Kirk de « martyr de la vérité et de la liberté ». Il a également annoncé que le militant recevra la Médaille présidentielle de la Liberté à titre posthume lors d’une cérémonie à Phoenix, où se trouve le siège de son mouvement.
De son côté, le vice-président J.D. Vance s’est rendu en Utah pour rencontrer la famille de la victime, et a assuré que « justice sera faite ».
Un climat politique de plus en plus tendu
Dans le camp démocrate, plusieurs figures, dont Kamala Harris et Joe Biden, ont condamné la violence, appelant au calme et à la préservation de la démocratie.
Cet assassinat intervient dans un climat de polarisation extrême, alors que les États-Unis se préparent à une nouvelle élection présidentielle tendue. Charlie Kirk était considéré comme l’un des principaux relais du discours conservateur auprès de la jeunesse républicaine, et un fervent défenseur du droit aux armes, des valeurs chrétiennes et d’un nationalisme assumé.
Sa mort, survenue dans un contexte de violence politique accrue — après plusieurs assassinats et tentatives contre des figures publiques cette année —, relance le débat sur la sécurité des personnalités engagées et le rôle des discours radicaux dans la société américaine.