L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro se retrouve de nouveau dans la tourmente judiciaire. Accusé d’avoir fomenté un coup d’État pour empêcher l’investiture de Lula en 2022, il a été sommé par la Cour suprême de porter un bracelet électronique, alors qu’il attend son procès.
L’étau se resserre autour de Jair Bolsonaro. Le Tribunal suprême fédéral du Brésil a ordonné ce vendredi 18 juillet 2025 que l’ex-chef d’État porte un bracelet électronique, dans le cadre de l’enquête sur une tentative de coup d’État. Cette mesure intervient alors que Bolsonaro est accusé d’avoir tenté, aux côtés de son fils Eduardo, d’empêcher l’investiture du président élu Luiz Inácio Lula da Silva, à la suite du scrutin présidentiel de 2022.
Le juge Alexandre de Moraes, en charge du dossier, évoque des « actes hostiles » présumés organisés par Bolsonaro contre les institutions brésiliennes. En plus du bracelet, l’ancien président est désormais soumis à une assignation à résidence partielle, contraint de rester chez lui de 19 h à 6 h en semaine, et toute la journée les week-ends et jours fériés.
Face à cette décision, Jair Bolsonaro a exprimé sa « surprise » et dénoncé une « suprême humiliation » lors d’une brève déclaration à la presse à Brasilia. Cette réaction intervient dans un climat politique déjà tendu.
Le soutien affiché de Donald Trump
Dans cette épreuve judiciaire, Jair Bolsonaro peut compter sur un soutien de taille : celui de l’ex-président américain Donald Trump. Ce dernier, dénonçant une « chasse aux sorcières », a même menacé le Brésil d’imposer des droits de douane supplémentaires à hauteur de 50 % à compter du 1er août, si la justice brésilienne persiste dans cette voie.
Déjà déclaré inéligible jusqu’en 2030 pour avoir diffusé de fausses informations sur le système électoral électronique du pays, Jair Bolsonaro risque jusqu’à 40 années de prison s’il est reconnu coupable dans cette affaire de tentative de putsch. Son procès, très attendu, devrait s’ouvrir dans les prochaines semaines.