Port-au-Prince, 16 mars 2025 – Dans une offensive spectaculaire, la Police Nationale d’Haïti (PNH) a lancé une opération d’envergure contre le redoutable gang « 5 Segond » à Village de Dieu, bastion criminel dirigé par Johnson André, alias “Izo”. L’intervention, menée dans l’après-midi du samedi 15 mars, s’est également étendue à Fort-Saint-Clair et aux abords du Théâtre National, à proximité du siège de l’Électricité d’Haïti (EDH).
Destruction des repaires criminels, mais Izo reste introuvable
Déterminée à briser l’emprise du gang, la PNH a mobilisé des engins lourds pour raser plusieurs maisons servant de refuges aux criminels. Une vidéo partagée par les autorités montre des bulldozers réduisant en cendres les caches du gang, symbolisant la volonté de l’État de reprendre le contrôle de cette zone.
Cependant, Izo demeure insaisissable. Recherché pour une longue liste de crimes, dont assassinats, enlèvements et extorsions, le chef du gang parvient encore à se soustraire aux forces de l’ordre, alimentant les craintes d’une évasion bien orchestrée.
Village de Dieu : Un bastion criminel sous haute tension
Depuis des années, Village de Dieu est une forteresse du crime, où les forces de l’ordre peinent à s’imposer. Ce quartier est le théâtre de violences extrêmes, où les gangs imposent leur loi, rançonnent les habitants et contrôlent les axes stratégiques de Port-au-Prince.
Malgré cette intervention musclée, aucun bilan officiel n’a encore été communiqué par la PNH. Les habitants, épuisés par l’insécurité chronique, attendent des résultats concrets, espérant que cette opération ne soit pas qu’une démonstration de force éphémère.
Une guerre ouverte contre les gangs : La PNH peut-elle reprendre le contrôle ?
Alors que la criminalité atteint des niveaux alarmants en Haïti, cette nouvelle offensive de la police marque un signal fort. Reste à savoir si cette action isolée s’inscrit dans une stratégie durable ou si elle se heurtera, comme par le passé, à la résilience et aux réseaux puissants des gangs.
L’issue de cette bataille pourrait déterminer l’avenir sécuritaire de Port-au-Prince, où l’État peine à réaffirmer son autorité face à des groupes armés de plus en plus structurés et influents.