Port-au-Prince, 24 juin 2025 — Dans un climat politique marqué par des tensions internes au sein du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), le président Fritz Alphonse Jean, accompagné des conseillers-présidents Leslie Voltaire, Edgard Leblanc Fils et Frinel Joseph, a répondu officiellement à une lettre de rappel émise par leurs collègues Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire, en date du 23 juin 2025.
Dans cette correspondance transmise depuis le Palais national, les signataires ont tenu à réaffirmer leur attachement « viscéral » au respect des principes et règles d’organisation et de fonctionnement du CPT, telles que définies dans le décret du 23 mai 2024. Ils rappellent que ce décret fixe les conditions de quorum, de réunion et de prise de décision, mais qu’il prévoit aussi des mécanismes pour surmonter les blocages en cas de désaccord ou d’inaction.
Face à l’impasse actuelle et aux différends persistants au sein du Conseil, les signataires expriment leur souhait que les débats internes ne mènent pas à l’abandon des réunions statutaires. Ils insistent notamment sur la nécessité de maintenir le Conseil des ministres comme un espace de décision stratégique pour le pays, et non comme une arène de confrontation.
Dans cette optique, ils renouvellent leur appel à la tenue urgente du Conseil des ministres prévu pour ce mardi 24 juin 2025 à 16h, afin de discuter du projet de réforme du Code pénal — un texte jugé crucial dans la lutte contre l’insécurité, le terrorisme et la corruption en Haïti.
Les membres signataires affirment également leur attachement aux revendications de la population, notamment sur la sécurité, la justice, et les conditions socio-économiques. Ils appellent à une gestion responsable de la transition et à un engagement collectif pour ne pas « démériter de la patrie commune ».
Enfin, le courrier, empreint d’un ton à la fois ferme et conciliateur, se conclut sur une invitation à tous les conseillers à assumer « ensemble la haute responsabilité historique » qui leur incombe.