Trump célèbre ses 100 jours au pouvoir malgré une chute de popularité
Le président américain Donald Trump a célébré, mardi dans le Michigan, les 100 premiers jours de son second mandat à la Maison Blanche. Malgré des sondages en baisse et une opinion publique divisée, Trump a qualifié son démarrage de « plus réussi de l’histoire des États-Unis ». Dans un discours très offensif, il a mis en avant ses actions sur l’immigration, la sécurité nationale et la réduction de la bureaucratie.
Immigration : Trump mise sur une politique de fermeté
L’un des thèmes centraux de son allocution fut la politique migratoire. Le président a défendu l’expulsion de ressortissants étrangers en lien avec des gangs, notamment via le recours à l’Alien Enemies Act de 1798. La projection d’une vidéo montrant des déportations vers une prison salvadorienne a déclenché des ovations.
« Nous ne laisserons pas une poignée de juges radicaux nous empêcher de protéger l’Amérique », a-t-il déclaré.
Cette position continue toutefois d’alimenter la controverse : selon des sondages récents, près de la moitié des Américains jugent que Trump va trop loin sur la question des expulsions.
Réduction de la bureaucratie : l’État profond dans le viseur
Trump a également vanté le travail du Département de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE), dirigé par Elon Musk. Ce département a entrepris une réduction massive des agences fédérales, décrite par le président comme une mesure de « purification » face à l’État profond corrompu et inefficace.
« Nous mettons fin à des décennies de gaspillage et de bureaucratie. Nous disons à des milliers de fonctionnaires inutiles : Vous êtes virés ! »
Cette stratégie est critiquée pour son caractère arbitraire et ses effets potentiellement néfastes sur des services publics essentiels.
Popularité en berne malgré une base fidèle
Malgré ses déclarations triomphantes, la cote de popularité de Donald Trump est faible : seuls 4 Américains sur 10 approuvent sa gestion présidentielle. Les marchés financiers ont également souffert de ses récentes décisions économiques, notamment les nouvelles taxes d’importation annoncées lors du « Liberation Day ».
Opposition démocrate mobilisée
À l’extérieur du rassemblement, des manifestants ont exprimé leur désaccord à travers des pancartes comme « 100 jours de mensonges » ou « Trump détruit notre démocratie ». Le président du Comité national démocrate, Ken Martin, a dénoncé une présidence jugée « dangereuse » :
« Trump a affaibli l’Amérique à l’intérieur comme à l’international. »
Conclusion : un second mandat sous tension
En résumé, Donald Trump poursuit une présidence clivante, marquée par la confrontation avec les institutions, les médias et une large partie de l’opinion publique. Son discours des 100 jours laisse entrevoir une accélération de ses politiques, quitte à fracturer davantage le pays.