Marvin Abel Hernandez Palacios, membre notoire du gang Mara Salvatrucha (MS-13), a été condamné à 1 335 ans de réclusion pour son implication dans de nombreux crimes perpétrés entre 2014 et 2022. Il s’agit de la peine la plus lourde jamais prononcée par la justice salvadorienne, illustrant la fermeté des autorités face à la criminalité organisée.
La décision a été rendue le 24 décembre 2025 au Salvador, dans le cadre d’un vaste procès visant plusieurs membres de la MS-13. Au total, 248 individus appartenant à ce gang ont été reconnus coupables d’homicides aggravés, de disparitions forcées, de féminicides et d’extorsions.
Dix autres membres ont, quant à eux, été condamnés à des peines allant de 463 à 958 ans de prison. Parmi les crimes jugés figure notamment l’assassinat de la joueuse de football Claudia Jimena Granados, un meurtre qui avait profondément choqué l’opinion publique et marqué la société salvadorienne.
La Mara Salvatrucha, plus connue sous le nom de MS-13, compterait plusieurs milliers de membres, selon l’ONG Insight Crime. Fondé à Los Angeles dans les années 1980 par des immigrés salvadoriens, le gang est aujourd’hui considéré comme l’un des principaux responsables de la violence qui sévit en Amérique centrale.
D’autres organisations criminelles, telles que le Barrio 18, sont également accusées d’être impliquées dans la mort de milliers de personnes au cours des trente dernières années, contribuant à une insécurité chronique dans la région.
Depuis son arrivée au pouvoir, le président Nayib Bukele a fait de la lutte contre les gangs une priorité absolue. Sa politique sécuritaire, marquée par une répression sévère, a permis une baisse significative du nombre d’homicides. Toutefois, cette stratégie suscite des critiques de la part de plusieurs organisations de défense des droits humains, qui dénoncent des abus et des méthodes controversées employées par les forces de l’ordre.
Pour certains observateurs, l’exemple salvadorien pourrait inspirer Haïti, actuellement confronté à une crise sécuritaire rappelant celle que connaissait le Salvador avant l’accession de Nayib Bukele à la présidence. En instaurant une justice ferme et en renforçant de manière significative l’action des forces de sécurité sur le terrain, les autorités haïtiennes pourraient, à terme, rétablir la présence de l’État sur l’ensemble du territoire et améliorer la sécurité des citoyens.

