Port-au-Prince, 1er juillet 2025 — Sous les projecteurs d’une résidence diplomatique sécurisée à Péguy Ville, l’Ambassade du Canada en Haïti a célébré sa fête nationale dans un climat marqué par les incertitudes politiques et sécuritaires du pays. L’événement s’est tenu à la résidence officielle de l’Ambassadeur André François Giroux, en présence de diplomates, de représentants d’organisations internationales, et du président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Fritz Alphonse Jean.
À travers une ambiance cordiale mêlant culture haïtienne et protocole canadien, l’Ambassadeur a souligné le double objectif de cette célébration : renforcer les liens bilatéraux et rappeler l’engagement canadien dans la lutte contre la violence des gangs en Haïti.
« Cette soirée est une vitrine de notre amitié durable, mais aussi de notre volonté commune de faire face aux défis sécuritaires et sociaux », a déclaré M. Giroux.
Fritz Jean : discours d’ouverture ou tentative de récupération ?
Invité d’honneur, Fritz Alphonse Jean n’a pas manqué l’opportunité d’occuper la scène diplomatique. Il a salué les relations historiques entre Haïti et le Canada, rappelant notamment les collaborations des années 1960, lorsque des professionnels haïtiens avaient été appelés à contribuer à la formation au Canada. Mais au-delà des souvenirs, le président du CPT a tenté de glisser une vision d’avenir centrée sur la culture et la diaspora, insistant sur les « talents inexploités » comme levier de redressement national.
Un discours bien rodé, mais qui ne manquera pas de faire sourciller dans un contexte où le leadership du CPT est de plus en plus critiqué, et où les discours symboliques remplacent souvent des actions concrètes sur le terrain.
À l’heure où l’insécurité progresse et que les divisions internes minent le fonctionnement même du Conseil présidentiel, certains voient dans cette présence protocolaire un simple exercice d’image.