Paris, 31 juillet 2025 —
La France hausse le ton face à la situation humanitaire catastrophique à Gaza.
Jeudi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a dénoncé un “scandale” et une “honte” en pointant du doigt le système de distribution d’aide mis en place par Israël et les États-Unis via la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF).
« La distribution militarisée de l’aide humanitaire a provoqué un bain de sang dans les lignes de distribution à Gaza. C’est un scandale, une honte, et cela doit cesser »,
a déclaré le ministre lors d’un déplacement à Chypre, appelant à la cessation immédiate des activités de la GHF.
Plus de 1 000 morts selon l’ONU
Cette prise de position intervient alors que l’ONU accuse l’armée israélienne d’avoir tué plus de 1 000 personnes depuis fin mai, principalement à proximité des centres de distribution d’aide gérés par la GHF.
La majorité des victimes seraient des civils affamés, cherchant à obtenir des vivres dans un territoire assiégé et bombardé depuis octobre 2023.
La France organise des largages humanitaires
Face à cette situation dramatique, la France a annoncé le largage de 40 tonnes d’aide humanitaire sur le territoire palestinien à partir de vendredi.
Ces livraisons par voie aérienne viennent s’ajouter aux largages internationaux déjà repris depuis dimanche, destinés à 2,4 millions de Palestiniens piégés dans la bande de Gaza.
Une situation humanitaire critique
Depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, Gaza vit sous blocus total.
Les Nations unies alertent sur des “niveaux alarmants” de malnutrition, avec une famine imminente si l’aide n’atteint pas les civils sans entraves.
Avec cette condamnation officielle, Paris se positionne comme l’une des rares voix occidentales à dénoncer ouvertement la militarisation de l’aide humanitaire à Gaza.