Alors que les gangs continuent de gagner du terrain en Haïti, les experts de l’ONU dressent un tableau particulièrement sombre de la situation sécuritaire du pays. Face à une Police nationale affaiblie, minée par des tensions internes, une armée quasi inexistante et une force multinationale sous-dotée, les autorités peinent à contenir la violence.
Les spécialistes avertissent : sans un appui international renforcé, les groupes criminels continueront de s’imposer.
Parallèlement à cette dérive sécuritaire, les groupes d’autodéfense prolifèrent, souvent composés de policiers locauximpliqués dans des violations graves des droits humains. L’ONU dénonce aussi un usage excessif de la force par la police : 281 exécutions extrajudiciaires ont été recensées en 2024, dont 22 femmes et 8 enfants, la plupart par des unités spécialisées.
Malgré un embargo sur les armes, les gangs haïtiens restent lourdement armés, se procurant leur arsenal sur les marchés régionaux, mais aussi à travers des détournements provenant des stocks de la police en Haïti et en République dominicaine.