Port-au-Prince, 19 mai 2025 – Dans une déclaration publique datée du 18 mai, la plateforme politique PREPÈP a vivement critiqué les 13 mois de gestion du Conseil présidentiel de transition (CPT), qualifiant sa gouvernance de véritable échec. Le parti appelle sans détour à la démission immédiate des membres du Conseil, qu’il considère comme responsables de l’aggravation de la crise politique, économique et sociale en Haïti.
Selon PREPÈP, le Conseil présidentiel n’a fait qu’accentuer la misère de la population haïtienne, tout en dilapidant les ressources publiques. Le porte-parole du mouvement, Rony Augustin, a qualifié les membres du CPT de « groupe illégitime de pilleurs », accusés de profiter du pouvoir au détriment de l’intérêt général.
Face à ce qu’il perçoit comme une impasse politique et morale, PREPÈP en appelle à une intervention urgente de la communauté internationale. Rony Augustin exhorte les partenaires étrangers d’Haïti à soutenir le retrait du CPT, afin de permettre l’émergence d’une transition dirigée par des citoyens jugés honnêtes, compétents et crédibles.
Une alternative proposée : un exécutif bicéphale et un organe de contrôle
Dans sa déclaration, PREPÈP avance une proposition concrète pour sortir le pays de l’impasse. Le parti suggère la mise en place d’un exécutif bicéphale composé :
- D’un président issu de la société civile ;
- D’un Premier ministre technocrate.
Ce duo serait épaulé par un organe de contrôle indépendant constitué de 11 membres, représentant les 10 départements géographiques d’Haïti ainsi que la diaspora. Cet organe aurait pour mission de superviser la période de transition et de garantir l’organisation d’élections libres, honnêtes et transparentes, prévues pour octobre 2026.
Une pression qui s’intensifie
Cette sortie musclée de PREPÈP s’inscrit dans un climat de défiance croissante à l’égard du Conseil présidentiel de transition. Alors que la population fait face à une insécurité persistante, à l’effondrement des services publics et à l’absence de perspectives claires, les appels à un renouveau politique se multiplient.
La balle est désormais dans le camp des dirigeants actuels, mais aussi de la communauté internationale, interpellée par PREPÈP pour favoriser une sortie de crise durable et démocratique.