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Jean Henry Céant revient en politique et propose un accord de transition pour 2026

Après une longue période de silence, Jean Henry Céant signe son retour sur la scène politique nationale. Mis à l’écart depuis son désaccord avec l’ancien président Jovenel Moïse et visé par des sanctions canadiennes, l’ancien Premier ministre refait surface à travers un communiqué publié ce mardi 17 juin 2025, au nom de son parti politique Renmen Ayiti.

Dans ce document intitulé « Position de Renmen Ayiti face au défi du 7 février 2026 », Me Céant et son parti prennent position sur la transition politique en cours, alors que le mandat du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) arrive à son terme.

Une critique directe du bilan du CPT

Le communiqué souligne que le mois d’août 2025 marquera un moment clé : l’arrivée de Laurent Saint-Cyr, représentant du secteur privé, à la tête du CPT. Ce dernier dirigera le Conseil jusqu’à la fin de son mandat, le 7 février 2026. À cette date, insiste Renmen Ayiti, le CPT devra se retirer « per fas et nefas », en d’autres termes, sans condition.

Céant critique sévèrement le bilan du Conseil, affirmant que malgré les promesses initiales – améliorer la sécurité, organiser une Conférence Nationale, préparer une nouvelle Constitution et établir un calendrier électoral – peu de résultats ont été obtenus.

« Saint-Cyr disposera de cinq mois pour réparer quinze mois d’échecs, d’indécision et de dérives », déplore le communiqué, tout en appelant le futur président du CPT à faire preuve de « perspicacité, humilité et patriotisme ».

Une transition d’un an proposée à partir de février 2026

Face à ce constat d’échec, Renmen Ayiti propose un nouveau cadre : un accord global de transition d’une durée d’un an à compter du 7 février 2026. Cet accord devrait, selon Céant, naître d’un consensus politique élargi, incluant les acteurs exclus du processus actuel. Il appelle à une ouverture et à un dialogue sincère, pour éviter que la nation ne sombre davantage dans la crise.

Un projet structurant pour l’après-CPT

L’accord envisagé par Céant comporte plusieurs piliers clés :

  • Création d’un organe de surveillance des actions gouvernementales ;
  • Définition d’un plan de sécurité national ;
  • Mise en place d’une Assemblée Constituante chargée de rédiger une nouvelle Constitution à adopter avant février 2026 ;
  • Élaboration d’un calendrier électoral pour organiser des élections libres et crédibles ;
  • Construction d’un modèle de gouvernance de sortie de crise, garantissant que cette transition soit la dernière.

Céant conclut en soulignant la lourde responsabilité qui attend Laurent Saint-Cyr, chargé de stabiliser une « barque nationale » menacée de chavirer. Selon lui, cette étape cruciale doit permettre à Haïti de sortir du cycle infernal des transitions inachevées et de s’engager résolument sur la voie de la paix, de la croissance et du bien-être collectif.

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