Le candidat d’extrême droite José Antonio Kast a remporté, ce dimanche 14 décembre, le second tour de l’élection présidentielle au Chili. Il s’est imposé face à la candidate de gauche Jeannette Jara, ancienne ministre du Travail sous le président sortant Gabriel Boric, selon les résultats officiels publiés par l’autorité électorale (Servel).
Avec 58 % des suffrages contre 42 % pour sa rivale, après le dépouillement de 86 % des bulletins, l’ex-député ultraconservateur de 59 ans devient le président chilien le plus à droite depuis la fin de la dictature d’Augusto Pinochet en 1990, rapporte BFMTV. Jeannette Jara a reconnu sa défaite dans la soirée, annonçant qu’elle mènerait une opposition « exigeante ».
Lors de son discours de victoire à Santiago, José Antonio Kast a promis de « restaurer le respect de la loi » dans un pays qu’il décrit comme profondément marqué par l’insécurité. « L’espoir de vivre sans peur a gagné », a-t-il déclaré devant ses partisans, selon des propos relayés par BFMTV.
Cependant, les célébrations ont été marquées par des slogans faisant référence à Augusto Pinochet, une figure encore très controversée dans un pays où la dictature militaire a fait environ 3 200 morts et disparus entre 1973 et 1990, selon les chiffres officiels.
Catholique pratiquant et père de neuf enfants, José Antonio Kast a axé sa campagne sur la lutte contre la criminalité, la réduction des dépenses publiques et la promesse d’expulser des migrants en situation irrégulière, majoritairement originaires du Venezuela. Opposé à l’avortement et au mariage homosexuel, il a néanmoins atténué certaines de ses positions les plus conservatrices durant la campagne électorale.

