Delmas, 18 août 2025. – La commune de Kenscoff vit depuis plus de six mois au rythme de la violence. Des gangs lourdement armés mènent des assauts répétés, laissant derrière eux un paysage de chaos : maisons incendiées, pillages, viols et assassinats. Face à cette spirale de terreur, le magistrat de la commune, Massillon Jean, tire la sonnette d’alarme et appelle les Kenscovites à l’unité pour éviter le pire.
Des attaques aux conséquences dévastatrices
Dans une interview accordée à l’émission Le Point sur la Télévision Métropole, l’édile est revenu sur la genèse des violences.
Selon lui, « il est presque impossible de dénombrer les morts, les maisons détruites et les jardins ravagés, car plusieurs sections occupées par les bandits sont totalement inaccessibles. »
Les attaques ont entraîné des déplacements massifs. La mairie avait d’abord accueilli des centaines de déplacés internes, mais la persistance de la menace a conduit à l’évacuation de ces personnes vers d’autres zones supposées plus sûres. Un registre a été mis en place afin de recueillir les témoignages des familles qui ont perdu ou ne retrouvent pas un proche.
« Empêcher Kenscoff de basculer dans l’anarchie »
Le maire insiste : il refuse de voir Kenscoff sombrer dans le même sort que d’autres régions déjà contrôlées par des groupes criminels. Il appelle la population à la mobilisation collective pour protéger ce qui reste du tissu social de la commune.
« Notre responsabilité est d’empêcher que Kenscoff devienne un nouveau bastion des gangs, » a martelé Massillon Jean.
Une plainte pour exiger justice
Au-delà de la gestion immédiate de la crise, l’élu communal affirme avoir déposé une plainte officielle au nom des victimes. Cette démarche vise à obtenir justice pour les habitants de Kenscoff qui ont été assassinés, dépouillés, enlevés ou violés lors de ces attaques.
Mais pour de nombreux observateurs, la bataille juridique ne suffira pas. Tant que les gangs conserveront leurs armes et leur emprise territoriale, Kenscoff restera une commune sous la menace.