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Le casse de Kim Kardashian : l’incroyable histoire des “papys braqueurs”

Une nuit d’octobre 2016, Paris. Kim Kardashian, alors au sommet de sa notoriété, séjourne discrètement à l’hôtel de Pourtalès, un établissement luxueux niché dans le quartier chic de la Madeleine. Elle est épuisée après une journée intense à la Fashion Week. Vers 3h du matin, tout bascule.

Cinq hommes déguisés en policiers pénètrent dans l’hôtel. Armés, ils menottent le veilleur de nuit, montent jusqu’à la suite de la star, et la ligotent selon une méthode bien connue du grand banditisme français : le saucissonnage. La scène est violente, rapide, traumatisante. Kim est seule, vulnérable, vêtue uniquement d’un peignoir. Elle pense un instant qu’elle va être agressée sexuellement. Finalement, les braqueurs se contentent de ses bijoux – dont sa bague de fiançailles offerte par Kanye West – pour une valeur estimée à 10 millions de dollars.

Des braqueurs d’un autre temps

Ce qui aurait pu être un coup parfait vire peu à peu à la farce tragique. Yunice Abbas, 62 ans, l’un des membres du groupe, chute à vélo en fuyant, perdant un sac de bijoux. Le lendemain matin, il rentre chez lui… et découvre l’ampleur de leur exploit à la télévision. Sa femme, choquée, le regarde : « Ça a ta signature, cette histoire. »

Elle avait raison. Abbas est un habitué des casses à l’ancienne. Avec ses complices, surnommés depuis par les médias les “papys braqueurs”, il croyait réaliser un dernier coup avant la retraite. Mais la technologie, les caméras omniprésentes dans Paris, les traces ADN, et même… un passant retrouvant un collier volé et le portant toute la journée au bureau, ont eu raison de leur amateurisme.

Un procès très attendu

Neuf ans plus tard, le procès s’ouvre enfin à Paris. Dix accusés, dont cinq pour participation directe au braquage, six comme complices présumés. La plupart ont plus de 60 ans. Un est décédé, un autre, âgé de 81 ans, ne sera pas jugé pour cause de démence avancée.

Kim Kardashian, qui a mis plusieurs années à se remettre de ce traumatisme, doit témoigner dans les jours à venir. Son arrivée au tribunal promet déjà d’attirer les foules et les médias du monde entier, bien que les caméras soient interdites en salle d’audience.

Une cible trop exposée ?

L’enquête a révélé que les informations sur les déplacements de Kim Kardashian avaient été… publiées par elle-même, sur les réseaux sociaux. Ce détail a fait couler beaucoup d’encre. Une célébrité surexposée, une sécurité insuffisante, et des voleurs qui suivaient ses stories Instagram comme d’autres lisent des cartes : tous les ingrédients étaient réunis.

Des soupçons ont également pesé sur un ancien chauffeur de la star, qui aurait informé le groupe de son absence de garde du corps cette nuit-là. Mais son implication reste controversée.

Le butin : disparu à jamais ?

Une partie des bijoux aurait été fondue ou revendue à Anvers, haut lieu du diamant en Europe. Abbas, lui, n’a empoché que 75 000 €. Quant à la célèbre bague de fiançailles, elle n’a jamais été retrouvée. Jugée trop reconnaissable pour être écoulée, elle a peut-être été détruite.

Leçon d’un drame mondialisé

Plus qu’un fait divers, cette affaire illustre le choc entre deux mondes : celui des voleurs à l’ancienne, passés de banques aux bijoux faute de moyens, et celui d’une star hyper-connectée, incarnant le luxe, la célébrité et la vulnérabilité à l’ère numérique.

Comme l’a écrit Abbas dans ses mémoires : « Le problème avec le passé, c’est qu’il colle à la peau tant qu’on est en vie. » Son sac de voyage est prêt pour la prison. L’histoire, elle, appartient déjà à la pop culture.

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