Pierre Réginald Boulos transféré dans une prison fédérale à Miami, en attente d’expulsion
L’homme d’affaires haïtien Pierre Réginald Boulos, arrêté récemment aux États-Unis, a été transféré dans une prison fédérale située dans le nord de Miami. Selon le journaliste Valério Saint-Louis, citant des sources fiables, il est désormais détenu au Federal Detention Center (FDC).
Boulos, résident permanent légal aux États-Unis et citoyen haïtien, est accusé par le service d’exécution et d’expulsion de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) d’avoir violé la Loi sur l’immigration et la nationalité. Ces accusations seraient liées à des actions ayant contribué à la déstabilisation d’Haïti.
Dans un communiqué publié le lundi 21 juillet 2025, ICE affirme que la présence ou les activités de M. Boulos sur le sol américain pourraient avoir de graves conséquences sur la politique étrangère des États-Unis. Il lui est reproché notamment son soutien présumé à des gangs armés et son engagement dans une campagne de violences, ce qui, selon les autorités américaines, a favorisé l’instabilité en Haïti.
De plus, dans sa demande de résidence permanente, Pierre Réginald Boulos aurait omis de mentionner plusieurs éléments clés :
- Son implication dans la fondation du parti politique Mouvement pour la Transformation et la Valorisation d’Haïti (MTVHaïti)
- Et une recommandation de poursuites judiciaires émise par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), concernant un usage abusif de prêts.
Initialement notifié de la révocation de sa résidence, M. Boulos avait prévu de quitter les États-Unis le jeudi 16 juillet, mais a finalement changé d’avis. N’ayant pas embarqué comme prévu, les agents de ICE sont intervenus à son domicile pour procéder à son arrestation.
Il doit maintenant comparaître devant la justice américaine le 31 juillet 2025, audience au cours de laquelle il pourrait être définitivement expulsé. Selon Pierre Antoine Louis, ancien diplomate américain d’origine haïtienne, l’expulsion semble inévitable étant donné les menaces identifiées à la sécurité nationale par le Département d’État.
Le secrétaire d’État Marco Rubio, dans une déclaration faite le même jour que la publication du communiqué de ICE, a annoncé l’ouverture de procédures similaires contre d’autres Haïtiens résidents permanents soupçonnés de soutenir Viv Ansanm, un groupe classé terroriste par les autorités américaines. Washington réaffirme qu’il n’autorisera pas la présence de personnes impliquées dans des activités criminelles ou terroristes, même si elles disposent d’un statut légal sur le territoire.