Le président américain Donald Trump a affirmé mardi que l’armée des États-Unis avait mené une frappe contre une embarcation transportant de la drogue au départ du Venezuela, tuant 11 membres présumés du gang vénézuélien Tren de Aragua.
Dans une publication sur son réseau Truth Social, Trump a indiqué avoir ordonné une « frappe cinétique » contre ce qu’il décrit comme des « narcoterroristes clairement identifiés ». L’opération se serait déroulée dans les eaux internationales, alors que le bateau faisait route vers les États-Unis. Une vidéo montrant l’explosion d’une petite embarcation a accompagné son annonce.
Washington a récemment renforcé sa présence militaire dans les Caraïbes, avec sept bâtiments de guerre déployés pour lutter contre le narcotrafic. Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a confirmé que l’opération avait eu lieu dans le sud de la région et visait un navire « parti du Venezuela ». Un haut responsable du Pentagone a également évoqué une « frappe ciblée ».
Le Tren de Aragua, né au Venezuela, est une organisation criminelle redoutée, implantée dans plusieurs pays d’Amérique latine. Dès son retour à la Maison-Blanche en février, Donald Trump l’avait classée parmi les organisations terroristes, aux côtés d’autres cartels.
Lors d’un point presse, Rubio a insisté sur la volonté de Washington d’utiliser « toute la puissance » des États-Unis pour éradiquer les cartels, dénonçant l’impunité dont bénéficieraient selon lui les trafiquants.
Caracas dénonce une « manipulation »
Du côté vénézuélien, le ministre de la Communication Freddy Ñáñez a rejeté la vidéo diffusée par Trump, l’accusant d’être générée par intelligence artificielle et de servir à justifier une escalade militaire.
La veille, le président Nicolás Maduro avait dénoncé la présence de « huit navires et d’un sous-marin » américains positionnés contre le Venezuela, y voyant une menace d’« invasion » et de « changement de régime ». Caracas affirme être prêt à une « lutte armée » pour défendre sa souveraineté, même si Washington n’a pas évoqué publiquement d’intervention directe contre Maduro.