Après près d’un mois de captivité, huit otages, dont un missionnaire irlandais et un enfant de 3 ans, ont été libérés par leurs ravisseurs en Haïti, ont confirmé vendredi des responsables et des proches.
Un missionnaire engagé depuis 1993
Parmi les personnes libérées figure Gena Heraty, missionnaire irlandaise présente en Haïti depuis plus de 30 ans. Directrice d’un programme pour enfants et adultes à besoins spéciaux de l’orphelinat Sainte-Hélène, elle est une figure reconnue de l’aide humanitaire dans le pays.
Dans un communiqué, sa famille a exprimé son soulagement : « Nous sommes profondément reconnaissants envers tout le monde. Nous continuons de porter Haïti dans nos cœurs et espérons la paix et la sécurité pour tous ceux qui sont touchés par la violence armée. »
Une attaque contre un orphelinat
L’enlèvement remonte au 3 août 2025, lorsque des hommes armés ont attaqué l’orphelinat Nos Petits Frères et Sœurs, qui accueille plus de 240 enfants.
L’établissement, implanté en Haïti mais soutenu par une organisation internationale basée au Mexique et en France, avait déjà été confronté à des menaces sécuritaires.
Silence officiel en Haïti, réaction en Irlande
Alors que les autorités haïtiennes n’ont pas encore commenté la libération, le vice-Premier ministre irlandais, Simon Harris, a confirmé la nouvelle via son compte X, saluant le dénouement heureux de cette affaire.
Les gangs, une menace persistante
La zone où s’est produit l’enlèvement est contrôlée par la fédération criminelle « Viv Ansanm », récemment désignée organisation terroriste par les États-Unis.
Les enlèvements demeurent une pratique courante en Haïti, où les gangs contrôlent une grande partie de la capitale. En 2021 déjà, le gang 400 Mawozo avait retenu en otage 17 missionnaires américains pendant plus de deux mois.
Vers une nouvelle force internationale ?
Jeudi, les États-Unis ont annoncé vouloir demander à l’ONU l’autorisation de créer une nouvelle « Force de répression des gangs ». L’ambassadrice américaine par intérim, Dorothy Shea, a présenté cette initiative lors d’une réunion du Conseil de sécurité, sans préciser si elle serait distincte de la mission multinationale menée par le Kenya et actuellement déployée.