Un constat sans appel sur l’état du pays
Alors que le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) s’efforce de faire adopter un projet de nouvelle Constitution, la communauté internationale tire la sonnette d’alarme. Albert Ramdin, nouveau secrétaire général de l’Organisation des États Américains (OEA), a publiquement exprimé son inquiétude sur la situation d’Haïti, qualifiant le contexte de « chaos institutionnel » et d’« effondrement de l’État ».
Dans une déclaration jugée directe et sans filtre, Randin a affirmé que « la priorité n’est pas une élection, mais un retour à un minimum de normalité », soulignant l’urgence d’un gouvernement crédible avant tout processus électoral.
Une gifle diplomatique pour le pouvoir haïtien
Cette prise de position sonne comme une condamnation claire du CPT, accusé de poursuivre un agenda institutionnel déconnecté des réalités du pays. L’OEA, soutenue par les États-Unis à travers la voix du sénateur Marco Rubio, estime que toute tentative d’organiser des élections dans un pays privé de sécurité, de justice et d’autorité légitime relève de la mascarade.
Les conditions minimales ne sont pas réunies
Pour l’OEA, parler de référendum ou de Constitution alors que les services publics sont paralysés, la violence armée s’intensifie et l’aide humanitaire peine à atteindre les plus vulnérables, est non seulement irréaliste mais dangereux. La priorité doit être de reconstruire les institutions, restaurer l’autorité de l’État et assurer la sécurité des citoyens.
Le décalage flagrant entre la réalité et le discours du CPT
Au moment même où l’OEA lançait cet appel, le CPT présentait fièrement son projet de nouvelle Constitution, comme si le pays était prêt à passer à une nouvelle étape politique. Cette dissonance a été largement critiquée : pendant que la communauté internationale réclame de la stabilité, le pouvoir en place multiplie les nominations politiques, organise des festivités coûteuses et reste sourd aux souffrances du peuple.
400 millions de gourdes pour le 18 mai : un scandale de plus
Alors que des enseignants sont réprimés pour avoir réclamé leurs salaires et que les hôpitaux manquent de ressources, le gouvernement de transition aurait dépensé près de 400 millions de gourdes pour célébrer le 18 mai. Ce contraste entre gaspillage public et misère populaire illustre l’urgence de changer de cap.
L’OEA appelle à un sursaut avant qu’il ne soit trop tard
Albert Albert Ramdin, avec le soutien des États-Unis et d’autres partenaires de la région, insiste : la survie de la nation passe par la mise en place d’un gouvernement légitime, capable de restaurer la confiance et d’assurer les fonctions régaliennes de l’État. Tant que le pouvoir restera entre les mains d’acteurs sans légitimité populaire, aucune urne ne pourra changer la situation du peuple haïtien.