Québec, 7 août 2025 — Vingt-cinq ans après avoir drogué puis agressé sexuellement une femme de 19 ans dans une chambre d’hôtel à Rimouski, l’ancien chanteur et comédien Luck Mervil a été déclaré coupable par le juge James Rondeau.
Un verdict sans équivoque
Le tribunal a jugé qu’il n’existait aucun doute raisonnable sur la culpabilité de l’artiste. La victime, identifiée sous le prénom fictif Maude, a relaté en février dernier une nuit de Saint-Jean-Baptiste cauchemardesque : après avoir bu une bière laissée près de Mervil, elle se sent étourdie, perd ses repères, puis se réveille à l’hôtel où le chanteur la viole.
Le juge a qualifié l’acte de scandaleux et dégradant, rejetant complètement la thèse de la défense, selon laquelle il s’agirait d’une erreur sur la personne.
Une défense discréditée
Tout au long de son procès, Mervil avait affirmé être souvent confondu avec d’autres personnalités noires connues au Québec, citant notamment Anthony Kavanagh et Gregory Charles. Le juge Rondeau a cependant estimé que la victime l’avait reconnu sans équivoque, rappelant qu’à l’époque, il était au sommet de sa carrière grâce à Notre-Dame de Paris et largement médiatisé.
Cette affaire refait surface plus de deux décennies après les faits. La victime explique avoir longtemps gardé le silence par honte, avant que les condamnations précédentes de Mervil — notamment en 2018 pour exploitation sexuelle d’une mineure — ne ravivent sa détermination à porter plainte.
La date des observations sur la peine n’a pas encore été fixée. Mervil a annoncé son intention de faire appel sur sa page Facebook, tout en demandant le respect de l’intimité de sa famille.