L’annonce a pris tout le monde de court. Michel André, figure controversée du secteur démocratique et populaire (SDP), a confirmé ce dimanche 27 juillet 2025 qu’il se présentera à l’élection présidentielle à venir. Ce revirement intervient à peine 24 heures après avoir été empêché d’embarquer pour un vol à destination de Miami, aux États-Unis.
Le leader politique s’est exprimé via un message sans équivoque sur son compte X (anciennement Twitter) :
« J’annonce mes ambitions présidentielles pour les prochaines élections. Je porterai un projet politique axé sur la sécurité, le développement économique et social, la souveraineté nationale. L’élimination des gangs armés est ma première priorité ! Nou pa nan dyalòg ak gang ! »
Interdiction de vol : visa révoqué selon plusieurs sources
Samedi 26 juillet, Michel André se trouvait à l’aéroport international du Cap-Haïtien lorsqu’il a été empêché d’embarquer sur un vol commercial de Sunrise Airways à destination de Miami. Selon des sources concordantes, son nom figurerait sur une liste de personnalités politiques haïtiennes interdites d’entrée sur le territoire américain. Son visa aurait été révoqué, bien qu’aucune déclaration officielle n’ait confirmé cette information à l’heure actuelle.
Une annonce politique stratégique
Plutôt que de s’attarder sur cette déconvenue diplomatique, Michel André a saisi l’occasion pour rediriger l’attention médiatique sur son avenir politique. Son programme s’articule autour de trois piliers :
- La sécurité publique,
- Le développement économique et social,
- La souveraineté nationale.
Mais son message insiste surtout sur une priorité majeure : l’éradication des gangs armés.
« L’élimination des gangs sera ma priorité numéro un », a-t-il martelé, réaffirmant son opposition ferme à toute forme de négociation avec les groupes armés qui terrorisent la population.
Une candidature qui ne fait pas l’unanimité
Cette nouvelle candidature n’est pas la première pour Michel André. En 2015, il s’était déjà présenté à la présidentielle, puis l’année suivante au Sénat pour le département de l’Ouest. Toutefois, il n’a jamais occupé de poste électif.
L’annonce a déclenché une vague de réactions — souvent virulentes — sur les réseaux sociaux.
Ses détracteurs l’accusent de porter une lourde responsabilité dans la crise actuelle, notamment pour son rôle dans les mobilisations « Peyi Lòk » contre le défunt président Jovenel Moïse.
Ses partisans, eux, dénoncent une campagne de dénigrement injuste, rappelant que Michel André n’a jamais été élu ni nommé à un poste exécutif au cours de la dernière décennie.