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Mirebalais : un agent du SWAT tué en opération contre les gangs

Un policier de l’unité SWAT de la Police nationale d’Haïti (PNH) a perdu la vie lors d’une vaste opération menée le lundi 8 décembre 2025 à Mirebalais, dans le département du Centre, une commune confrontée depuis plusieurs mois à une insécurité persistante.

La victime, Jimmy Daveus, issu de la 33ᵉ promotion de l’unité SWAT, a succombé à ses blessures après avoir été grièvement touché lors d’échanges de tirs avec des individus lourdement armés. L’intervention visait à tenter de reprendre le contrôle de la commune, occupée par des groupes criminels notoires, notamment les gangs 400 Mawozo et les Talibans de Canaan.

Selon des informations communiquées par Marie Rosie Ducena, responsable de programmes au Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), la mort de Jimmy Daveus porte à 43 le nombre de policiers tués en 2025 dans le cadre de la lutte contre l’insécurité en Haïti. Un bilan particulièrement alarmant, révélateur de l’ampleur de la violence à laquelle sont confrontées quotidiennement les forces de l’ordre.

Ce nouveau décès relance les inquiétudes quant aux conditions de travail des policiers haïtiens. Sur les réseaux sociaux, plusieurs collègues et proches du policier décédé dénoncent le manque de moyens, l’insuffisance d’encadrement et les conditions opérationnelles jugées extrêmement difficiles sur le terrain.

Décrit comme un agent courageux et engagé, Jimmy Daveus vient s’ajouter à une liste déjà trop longue de policiers tombés en service en 2025. À ce jour, au moins 43 agents, hommes et femmes confondus, ont perdu la vie, que ce soit lors d’opérations armées ou dans d’autres circonstances liées à l’insécurité grandissante.

Il est également rapporté que, lors de cette même opération, plusieurs membres de gangs auraient été neutralisés ou blessés, selon les dernières informations disponibles.

Alors que le déploiement des Forces de répression des gangs (FRG), en appui à la PNH, se poursuit, la violence des groupes armés continue de fragiliser la société haïtienne. En première ligne, les forces de l’ordre poursuivent une lutte acharnée contre le banditisme, au prix de lourds sacrifices.

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