Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) vient enfin de sortir un communiqué sur les restrictions d’entrée imposées par les États-Unis aux ressortissants haïtiens.
Daté du 5 juin.
Publié le 9 juin.
Quatre jours de silence. Quatre jours d’errance.
On ne parle pas d’un simple oubli de publication. On parle d’un gouvernement censé représenter un pays en crise, incapable de réagir à une décision majeure impactant des milliers de citoyens.
Est-ce qu’il y a quelqu’un au volant ?
Qui gère la communication du CPT ?
Est-ce qu’il y a même une équipe ?
Ou bien est-ce que tout tourne autour de Fritz Jean, qui veut tout contrôler mais ne contrôle rien ?
On a l’impression que ce Conseil est en pilotage automatique, incapable d’anticiper, incapable de répondre, incapable même de publier à temps un communiqué déjà prêt.
Un Conseil muet dans l’urgence, bavard quand ça n’a plus d’effet
Pendant quatre jours :
- Le monde entier réagit aux mesures américaines.
- Les institutions régionales expriment leurs inquiétudes.
- La diaspora est en panique.
Et le CPT ? Rien.
Aucune prise de position.
Aucune conférence de presse.
Rien sauf ce communiqué vide, sorti avec 96 heures de retard.
Ce n’est pas de la maladresse. C’est une faillite politique.
Publier un communiqué en retard, c’est grave.
Mais antidater ce communiqué pour faire semblant d’avoir agi à temps, c’est pire.
C’est du mensonge par omission, une tentative grossière de maquiller l’incompétence.
Et le contenu lui-même ? Vide.
Des phrases creuses sur des valeurs partagées. Des promesses qu’on entend depuis 20 ans. Aucune position ferme. Aucune stratégie. Juste du bruit.
Le vrai problème : le Conseil ne gouverne pas. Il meuble.
Ce communiqué n’est pas une réponse. C’est un pansement posé sur une jambe amputée.
Il révèle surtout une chose : le CPT n’a pas de cap. Pas de stratégie. Pas de voix.
Fritz Jean veut tout gérer ? Il serait temps qu’il admette qu’il n’en est pas capable.
Parce qu’en attendant, le peuple paie le prix de son silence et de son amateurisme.