Quand les réunions se multiplient mais que la situation ne change pas, il est légitime de douter. La question des subventions sur les produits pétroliers revient sans cesse dans les discours officiels, mais sur le terrain, rien ne bouge. La population continue de souffrir, sans voir l’ombre d’une amélioration. À quoi servent ces réunions, si ce n’est à donner l’illusion d’un État actif?
Mardi 3 juin 2025, le Conseiller-Président Louis Gérald Gilles a une nouvelle fois rencontré les représentants de la Commission nationale de subvention ciblée des produits pétroliers à la Villa d’accueil. Plusieurs membres du gouvernement étaient présents, notamment le ministre de l’Économie et des Finances, Alfred Métellus, le ministre du Commerce et de l’Industrie, James Monazard, ainsi que les directeurs généraux de la DGI et de l’OAVCT.
Des représentants syndicaux, dont Versailles Mackenson, Rémy Sanozier, Desroches Jacques Anderson, Jeannot Miguel, Marcelin Jean Philippe, Nazaire Georges et Siméon Jean Nerva, ont également participé à cette rencontre.
Les échanges ont porté une fois de plus sur les moyens d’améliorer la gestion des subventions sur les carburants. Pourtant, ces discussions ne sont pas nouvelles. Depuis la signature d’un protocole d’accord entre l’État haïtien et le secteur concerné en 2021, peu voire aucun progrès concret n’a été constaté.
Les autorités promettent encore des “efforts” et annoncent une journée de travail dédiée à l’élaboration de stratégies pour rendre cet accord plus “efficace”. Mais comment croire à l’efficacité d’un accord vieux de trois ans qui n’a jamais été appliqué sérieusement ?
Pendant ce temps, le quotidien des Haïtiens reste inchangé : carburant rare ou hors de prix, transports paralysés, économie asphyxiée. À chaque fois, c’est le peuple qui paie le prix de cette incompétence chronique.
Il est temps d’arrêter les déclarations creuses et les réunions pour la forme. Ce dont Haïti a besoin, ce sont des actions concrètes, une gestion responsable des ressources publiques et un engagement sincère pour le bien commun. Pas de réunions qui ressemblent davantage à des mises en scène politiques qu’à de véritables efforts de gouvernance.

