Boston, 28 mars 2025 – Jean Morose Viliena, ancien maire des Irois, a été condamné par un tribunal fédéral de Boston pour fraude de visa. Il aurait menti sur son passé violent pour obtenir une carte verte et résider aux États-Unis. Cette condamnation fait suite à un procès civil où il a été jugé responsable d’actes de persécution et condamné à verser 15,5 millions de dollars à ses victimes.
Des accusations graves
Dès son élection comme maire en 2006, Viliena aurait orchestré des actes de violence contre ses opposants politiques. En 2007, il aurait mené une expédition punitive contre David Boniface, aboutissant à l’exécution du frère de ce dernier. L’année suivante, il aurait dirigé une attaque armée contre une radio communautaire, blessant gravement deux personnes, Nissage Martyr et Juders Yseme.
Une fraude démasquée
Lorsqu’il a demandé un visa pour les États-Unis en 2008, Viliena a nié toute implication dans des actes de torture ou de persécution. Or, l’enquête a révélé qu’il avait dissimulé son passé pour obtenir sa résidence permanente. Désormais âgé de 52 ans et chauffeur de camion à Malden, Massachusetts, il clame son innocence et a fait appel de la décision civile.
Un verdict qui fait date
Sa condamnation repose sur le Torture Victim Protection Act, une loi américaine permettant de poursuivre en justice les responsables d’actes de torture. Le jugement confirme que les États-Unis ne sont pas un refuge pour les auteurs de crimes contre l’humanité. Le juge F. Dennis Saylor prononcera la peine le 20 juin.
Cette affaire illustre la volonté des autorités américaines de lutter contre l’impunité des anciens dirigeants accusés de crimes politiques.