Washington, 15 février 2025 – Le Sénat américain a confirmé ce jeudi la nomination de Robert F. Kennedy Jr. au poste de secrétaire à la Santé dans l’administration de Donald Trump. Approuvée par un vote serré de 52 voix contre 48, cette décision marque un tournant inattendu dans la politique de santé publique des États-Unis, tout en suscitant de vifs débats dans le pays.
Un choix qui fait polémique
Robert F. Kennedy Jr., 71 ans, est une figure controversée, connue pour ses positions critiques envers les vaccins et l’industrie pharmaceutique. Nommé par Donald Trump le 14 novembre dernier, quelques jours après sa victoire face à Kamala Harris à l’élection présidentielle, il incarne une rupture avec les politiques de santé traditionnelles.
Sa confirmation par un Sénat à majorité républicaine a été saluée par Trump, qui a réagi sur Truth Social en déclarant que « la santé publique est une priorité absolue » de son mandat. Le président a également dénoncé le « système alimentaire industriel » et les « grandes compagnies pharmaceutiques », les accusant de désinformation et de mettre en danger la santé des Américains.
Un Kennedy dans l’administration Trump
Issu de l’une des familles politiques les plus emblématiques des États-Unis, Robert F. Kennedy Jr. est le fils de l’ancien procureur général Robert F. Kennedy et le neveu du président John F. Kennedy. Pourtant, son ralliement à l’administration Trump a profondément divisé sa famille, historiquement ancrée dans le Parti démocrate.
Plusieurs membres du clan Kennedy ont publiquement pris leurs distances avec lui, critiquant son alignement politique et ses positions controversées. Cette nomination marque ainsi une rupture symbolique avec l’héritage progressiste de la famille Kennedy, tout en ouvrant un nouveau chapitre dans la carrière politique de Robert F. Kennedy Jr.
Une politique de santé publique en mutation
La nomination de Robert F. Kennedy Jr. soulève de nombreuses questions sur l’avenir de la politique de santé publique aux États-Unis. Connu pour ses positions anti-vaccins et ses critiques envers les grandes entreprises pharmaceutiques, il pourrait impulser des réformes radicales dans ce secteur.
Ses partisans y voient une opportunité de renforcer la transparence et de lutter contre les conflits d’intérêts dans l’industrie pharmaceutique. En revanche, ses détracteurs craignent que ses positions ne fragilisent les programmes de vaccination et ne sapent la confiance du public dans les institutions de santé.
Un défi de taille pour l’administration Trump
Robert F. Kennedy Jr. prendra la tête du département de la Santé dans un contexte marqué par des défis sanitaires majeurs, notamment la gestion des maladies chroniques, la lutte contre les déserts médicaux et la préparation aux futures pandémies. Sa capacité à concilier ses positions controversées avec les réalités de la santé publique sera scrutée de près.
Cette nomination reflète la volonté de Donald Trump de rompre avec les approches traditionnelles et de donner une nouvelle orientation à la politique de santé publique. Reste à savoir si Robert F. Kennedy Jr. parviendra à transformer ses idées en actions concrètes, tout en apaisant les divisions qu’il a suscitées.
Une nomination qui fait déjà date
La confirmation de Robert F. Kennedy Jr. comme secrétaire à la Santé est sans conteste l’une des décisions les plus marquantes du début du mandat de Donald Trump. Elle illustre les tensions et les fractures qui traversent la société américaine, tout en ouvrant une nouvelle ère pour la politique de santé publique.
Alors que les États-Unis s’apprêtent à tourner une page de leur histoire, une question demeure : Robert F. Kennedy Jr. sera-t-il le réformateur que ses partisans espèrent, ou le symbole des divisions qui continuent de secouer le pays ?