Après un début de semaine marqué par des tensions et une vive contestation sur le respect du quorum, les membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) semblent opter pour l’apaisement. Dans une lettre datée du 24 juin 2025, les conseillers Smith Augustin, Louis Gérald Gilles et Emmanuel Vertilaire adoptent un ton plus conciliant à l’égard du coordonnateur Fritz Alphonse Jean, qu’ils avaient précédemment interpellé pour avoir convoqué un Conseil des ministres sans quorum légal.
Dans cette nouvelle correspondance, les trois signataires saluent les éclaircissements apportés par le coordonnateur en réponse à leur mise en garde du 23 juin. « Nous saluons les éclaircissements que vous y apportez. Ils contribuent à lever certaines incompréhensions, et participent, nous l’espérons, à restaurer le climat de confiance indispensable au bon fonctionnement du Conseil », peut-on lire.
Ils expriment également leur satisfaction face à la reconnaissance par Fritz Jean du bien-fondé de leurs inquiétudes concernant le respect des textes encadrant les travaux du CPT. Ils soulignent que leur unique boussole demeure l’« intérêt supérieur de la Nation ».
Les trois conseillers disent prendre acte de l’engagement du coordonnateur à rectifier certaines pratiques qu’ils considéraient jusque-là comme contraires à l’esprit des règlements internes. Qualifiant cette reconnaissance de « tardive, mais sincère », ils affirment l’accueillir avec « joie, gravité et ouverture ».
Ils insistent, en outre, sur l’importance d’inscrire à l’ordre du jour du prochain Conseil des ministres le décret référendaire, qu’ils jugent essentiel pour ouvrir la voie à des élections libres, inclusives et crédibles.
Fait notable, le Conseil des ministres s’est effectivement tenu ce mardi, aboutissant à l’adoption du nouveau code pénal ainsi que du décret référendaire. Un pas important dans la quête de stabilité institutionnelle que tous les membres du CPT semblent désormais vouloir privilégier.